mercredi 28 avril 2021

Second prix littéraire Lettrés-d'Union : faites partie du jury !

L’association Lettrés-d'Union organise son second prix littéraire.

Nous vous invitons à découvrir des auteurs d'Afrique lusophone. Treize titres ont été sélectionnés :

José Eduardo AGUALUSA : La société des rêveurs involontaires (Métailié) traduit du portugais (Angola) par Danielle Schramm 


 
 
Abdelaziz BARAKA SAKIN : Les Jungo (Zulma) traduit de l'arabe (Soudan) par Xavier Luffin



Mia Couto : Les sables et l’empereur (Métailié) traduit du portugais(Mozambique) par Élisabeth Monteiro Rodrigues


Petina GAPPAH : Hors des ténèbres, une lumière éclatante (JC Lattès) traduit de l’anglais par Pierre Guglielmina


Yaa GYASI : Sublime Royaume (Calmann-Lévy) traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne Damour


Jennifer Nansubuga MAKUMBI : Kintu (Métailié) traduit de l'anglais (Ouganda) par Céline Schwaller

  

Imbolo MBUE : Puissions-nous vivre longtemps (Belfond) traduit de l'anglais par Catherine Gilbert 

Fiona MELROSE : Johannesburg (Quai Voltaire) traduit de l'anglais par Cécile Arnaud


Fiston MWANZA MUJILA : La danse du vilain (Métailié)

Chigozie OBIOMA : La Prière des oiseaux (Buchet-Chastel) traduit de l'anglais par Serge Chauvin


ONDJAKI : GrandMèreDixNeuf et le secret du Soviétique (Métailié) traduit du portugais (Angola) par Danielle Schramm

  

Beata UMUBYEYI  MAIRESSE : Tous les enfants dispersés (Autrement)


Ivan VLADISLAVIC : Distance (Zoé) traduit de l'anglais (Afrique du sud) par Georges Lory

Ces ouvrages seront soumis à un jury qui sera composé de toutes les personnes de l'association qui souhaiteront en faire partie. Deux séries de livres seront mises à la disposition des lecteurs. Un modèle de fiche de lecture sera également disponible, ceci dans le but de rendre plus intéressants les échanges autour des livres lors du vote.

Une réunion d'information aura lieu en présentiel ou en visioconférence suivant l'évolution du contexte sanitaire.

Les inscriptions sont possibles par courriel jusqu'au 19 juin 2021 à l'adresse de l'association : lettresdunion@gmail.fr.

 

mercredi 14 avril 2021

Rencontre à venir le jeudi 22 avril à 19H30 : Le livre "Blues in the Mississippi night", traduit de l’américain, présenté par Etienne Lesourd

Vous pourrez participez à cette rencontre en visioconférence via Google Meet en cliquant sur ce lien :

https://meet.google.com/jgw-dghy-jux?authuser=0

 

En 1947, Alan Lomax, musicologue réputé, réunit à New York Big Bill Broonzy, Sonny Boy Williamson et Memphis Slim, trois bluesmen connus, et, après le concert,  leur fait enregistrer, non de la musique mais une conversation qui sera une réponse à sa demande : « Vous avez tous les trois vécu le blues dans vos vies, mais personne ici ne comprend ce que ça veut dire. Dites-moi ce que c’est que le blues. » Et les trois hommes parlent, racontent, sans jamais être interrompus par Lomax.

 
Big Bill Broonzy / Credit Confetta

L’enregistrement terminé, Lomax se frotte les mains. Il envisage de le publier. Mais Big Bill et ses deux jeunes compagnons sont consternés par cette idée. Ils craignent des représailles violentes de la part des blancs sudistes contre leurs familles, et exigent que leurs identités ne soient pas révélées. Lomax accepte : tant qu’un des trois sera encore vivant, il ne publiera les enregistrements qu’avec des pseudonymes. Williamson meurt en 1948, Broonzy en 1958 et Memphis Slim en 1988. D’abord publié en version imprimée, le disque sort en 1957, sous pseudonymes. Et ce n’est qu’en 1990 que Lomax  le publie avec leurs vrais noms, alors que la ségrégation a considérablement reculé et que les noirs ont acquis des droits qui leur étaient refusés jusqu’aux années 1960.

Sonny Boy Williamson

Avec cette conversation entre Big Bill Broonzy, Sonny Boy Williamson et Memphis Slim, on entrevoit le Delta comme l’un des lieux (probablement le principal)  où est né le blues, et surtout le ré-asservissement des Noirs à l’époque de la mise en place des lois Jim Crow imposant la ségrégation. Les trois hommes expliquent  les préoccupations quotidiennes, les raisons de la pauvreté et de l’exploitation forcenée, la vie à la fois dangereuse et excitante dans les camps de travail, avec la menace permanente de la prison ou de la ferme-pénitencier, et enfin les crimes commis par les blancs, tous aspects de la vie des Noirs dans le Sud. Mais aussi, le rire face aux absurdités du système et aux excès ridicules de certains blancs. Et le blues est le reflet de tout cela, tout en étant une musique qui vise à évacuer la souffrance, aussi souvent joyeuse que triste.

 
Memphis Slim

Le livre Blues in the Mississippi night (aux Editions du Bout de la Ville) présente la traduction de cette conversation, en version bilingue,  avec une postface de Manu Baudez qui restitue le blues dans son contexte historique et social, et des biographies d’Alan Lomax, Big Bill Brooonzy, Sonny Boy Williamson et Memphis Slim. La bande-son est téléchargeable au moyen d’un URL ou d’un QR code, en son WAV (qualité CD) ou MP3.

Le lien vers The Alan Lomax Collection :

https://www.youtube.com/watch?v=K-zxOFaOgKc&list=OLAK5uy_nyQqqK13MvRRZ-EqPiMt2R66GeE1zaUII

Par Etienne