mercredi 14 octobre 2020

Premier prix littéraire Lettrés-d'Union


 

 

 

 

 

 

 

L’association des « Lettrés-d’Union », les amis de la librairie « Autour du monde » de Metz vient de délivrer son premier prix littéraire qui a mis à l’honneur et en lumière une littérature venue de l’Est.

Cinq livres étaient en lice :

- de György Dragoman, Le Bûcher (2014), trad. du hongrois par Joëlle Dufeuilly, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 2018.

- de Viliam Klimacek, Bratislava 68, été brûlant (2011), trad. du slovaque par Richard Palachak et Lydia Palascak, Villenave-d’Ornon, Agullo Éditions, coll. « Agullo fiction », 2018 .

de Magdalena Parys, Le Magicien (2016), trad. du polonais par Margot Carlier et Caroline Raska-Dewez, Villenave-d’Ornon, Agullo Éditions, coll. « Agullo noir », 2019.

- de Branimir Scepanovic, La Bouche pleine de terre (1974), trad. du serbe par Jean Descat, Paris, Éditions Tusitala, coll. « Insomnies », 2018.

- d’Arpad Soltesz, Il était une fois dans l’Est (2017), trad. du slovaque par Barbara Faure, Villenave-d’Ornon, Agullo Éditions, coll.  « Agullo noir », 2019.

Dix jurés se sont réunis le 10 septembre 2020 pour défendre avec enthousiasme et conviction leur livre préféré. Après un premier vote, trois livres ont réuni le même nombre de suffrages.

Il a fallu un second tour pour les départager et c’est Il était une fois dans l’Est de l’auteur slovaque Arpad SOLTESZ qui a obtenu la majorité des suffrages.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Arpad SOLTESZ est né en 1969 en Tchécoslovaquie communiste et  vit actuellement à Bratislava.

Il a puisé la matière de son livre dans les nombreuses affaires, impliquant des mafias de l’Est, qu’il a pu suivre en tant que journaliste d’investigation.

Son livre est le tout premier roman noir slovaque publié en France.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les jurés ont évoqué un thriller haletant, addictif, proche du thriller américain, qui dresse un sombre tableau des années  1990  en Slovaquie  et du capitalisme effréné qui a suivi la chute du communisme dans ce pays. A été également très apprécié le style de l’auteur mêlant à la fois grand reportage et pure fiction.


A travers ce prix, le jury a également voulu mettre à l’honneur la jeune et dynamique maison d’édition AGULLO et c’est avec un immense plaisir que nous recevrons Sébastien WESPISER, l’un des quatre acteurs qui la composent,  qui viendra nous parler d’Arpad SOLTESZ ainsi que de son travail d’éditeur, le 14 janvier 2021 à la librairie « Autour du monde » à Metz.

 

 


                

                                                                                                                                  

Par Monique


samedi 10 octobre 2020

Prix Nobel de littérature 2020


Le 113e prix Nobel de littérature a été attribué à  

Louise Glück

jeudi 8 octobre, à Stockholm

pour « sa voix poétique caractéristique »



"En France, très peu de lecteurs, même les plus exigeants, avaient entendu parler de Louise Glück avant cette récompense « pour sa voix poétique caractéristique, qui avec sa beauté austère rend l’existence individuelle universelle », selon le commentaire de l’Académie suédoise.

Aucun de ses livres n’a encore été traduit en français. « Elle est pour nous comme Modiano l’était pour vous : très importante, même si inconnue de votre côté de l’Atlantique, sourit l’écrivain américain Dinaw Mengestu, qui dirige le Département Arts Littéraires de Bard College (État de New York). Louise Glück n’est cependant pas un auteur célèbre ici non plus, et son travail peut être qualifié d’exigeant. Elle est une voix singulière et très importante, à la fois lyrique et émouvante, mais aussi pleine d’une subtile intelligence. Louise Glück parvient à ne pas sacrifier l’émotion, la vivacité et l’esprit à la recherche formelle. »

Une ode à la nature

Née en 1943 à New York, dans une famille d’origine juive hongroise qui donnera, ainsi que son enfance, matière à son inspiration, Louise Glück enseigne à l’université de Yale University. Elle commence à écrire au début des années 1960, et publie en 1968 son premier livre, Premier-né. En tout, douze volumes de poésie et d’essais ont paru à ce jour, rassemblés dans le recueil intitulé 1962-2012. La poétesse a reçu au fil des années un très grand nombre de récompenses, dont le Pulitzer de poésie 1993 pour L’Iris sauvage, paru un an plus tôt. Un recueil où sont sublimés le cycle de la vie, les relations humaines, la beauté de la nature et de sa renaissance.

« Je voulais rester comme j’étais,/ immobile, comme le monde ne l’est jamais,/ pas au cœur de l’été mais l’instant précédant/l’éclosion de la première fleur, l’instant/ où rien ne s’est encore passé », écrit Louise Glück dans le poème qui donne son titre au recueil, mettant en scène jardiniers, plantes confrontés à une voix qu’on suppose être celle du divin."

Extrait du journal La Croix