samedi 10 octobre 2020

Prix Nobel de littérature 2020


Le 113e prix Nobel de littérature a été attribué à  

Louise Glück

jeudi 8 octobre, à Stockholm

pour « sa voix poétique caractéristique »



"En France, très peu de lecteurs, même les plus exigeants, avaient entendu parler de Louise Glück avant cette récompense « pour sa voix poétique caractéristique, qui avec sa beauté austère rend l’existence individuelle universelle », selon le commentaire de l’Académie suédoise.

Aucun de ses livres n’a encore été traduit en français. « Elle est pour nous comme Modiano l’était pour vous : très importante, même si inconnue de votre côté de l’Atlantique, sourit l’écrivain américain Dinaw Mengestu, qui dirige le Département Arts Littéraires de Bard College (État de New York). Louise Glück n’est cependant pas un auteur célèbre ici non plus, et son travail peut être qualifié d’exigeant. Elle est une voix singulière et très importante, à la fois lyrique et émouvante, mais aussi pleine d’une subtile intelligence. Louise Glück parvient à ne pas sacrifier l’émotion, la vivacité et l’esprit à la recherche formelle. »

Une ode à la nature

Née en 1943 à New York, dans une famille d’origine juive hongroise qui donnera, ainsi que son enfance, matière à son inspiration, Louise Glück enseigne à l’université de Yale University. Elle commence à écrire au début des années 1960, et publie en 1968 son premier livre, Premier-né. En tout, douze volumes de poésie et d’essais ont paru à ce jour, rassemblés dans le recueil intitulé 1962-2012. La poétesse a reçu au fil des années un très grand nombre de récompenses, dont le Pulitzer de poésie 1993 pour L’Iris sauvage, paru un an plus tôt. Un recueil où sont sublimés le cycle de la vie, les relations humaines, la beauté de la nature et de sa renaissance.

« Je voulais rester comme j’étais,/ immobile, comme le monde ne l’est jamais,/ pas au cœur de l’été mais l’instant précédant/l’éclosion de la première fleur, l’instant/ où rien ne s’est encore passé », écrit Louise Glück dans le poème qui donne son titre au recueil, mettant en scène jardiniers, plantes confrontés à une voix qu’on suppose être celle du divin."

Extrait du journal La Croix

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