vendredi 3 mai 2019

Rencontre du 16 mai 2019: Anthony Rescigno

hors les murs

au Grand salon de l'Hôtel de ville

jeudi 16 mai à 19h30

en partenariat avec l'association du Fort-Queuleu

conférence

"Le loisir cinématographique en Moselle annexée pendant la Seconde Guerre Mondiale"

par Anthony Rescigno



Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la plupart des pays d’Europe voient la fréquentation des salles de cinéma augmenter significativement. 

C’est le cas en France, à Paris, à Lyon, mais aussi en Allemagne ou encore en Autriche. En Moselle annexée par l’Allemagne nazie, 

on assiste aussi à une montée en puissance de l’activité des salles et leur fréquentation atteint des sommets. 

En 1943, Metz devient la ville du Reich où la population se rend le plus souvent au cinéma. Pourtant, comme tous les aspects du quotidien 
de l’annexion, le loisir cinématographique est entièrement germanisé. Aller au cinéma implique donc pour les Mosellans de regarder 
des films exclusivement en allemand dans des salles contrôlées par les services de propagande. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, 
la plupart des pays d’Europe voient la fréquentation des salles de cinéma augmenter significativement. C’est le cas en France, à Paris, 
à Lyon, mais aussi en Allemagne ou encore en Autriche. En Moselle annexée par l’Allemagne nazie, on assiste aussi à une montée 
en puissance de l’activité des salles et leur fréquentation atteint des sommets. En 1943, Metz devient la ville du Reich où la population 
se rend le plus souvent au cinéma. Pourtant, comme tous les aspects du quotidien de l’annexion, le loisir cinématographique est entièrement germanisé. 
Aller au cinéma implique donc pour les Mosellans de regarder des films exclusivement en allemand dans des salles contrôlées par les services de propagande.

Quel est le sens de cette consommation et quels en sont les effets sur le processus de germanisation de la Moselle ? 
Le cinéma constitue-t-il une arme de propagande ou un « simple » loisir voué à divertir les foules ?
S’appuyant sur une reconstitution minutieuse des programmes des salles de Moselle entre 1940 et 1944 ainsi qu’une enquête orale 
auprès de témoins locaux, cette conférence révélera des rapports entre spectateurs et films qui dépassent souvent les questions politiques 
pour rejoindre celles du divertissement, du plaisir et de la nécessité d’échapper à un quotidien coercitif.
Anthony Rescigno est docteur en Arts de l’Université de Lorraine de Metz. Sa thèse consacrée à l’étude du cinéma allemand en Moselle annexée
 a été soutenue en 2017. Il a déjà eu l’occasion de présenter ses recherches à de nombreuses reprises en France et en Europe et a publié plusieurs articles 
consacrés à la Moselle ainsi qu’à l’histoire du cinéma allemand. Lauréat 2018 du prix « Sciences en Lumière », il prépare actuellement 
un documentaire consacré à l’expérience des spectateurs mosellans sous le nazisme.