Où les mots se déplacent sans attestation dérogatoire
Tant qu’à passer le temps, un peu de Prévert :
Le temps perdu
Devant la porte de l'usine
le travailleur soudain s'arrête
le beau temps l'a tiré par la veste
et comme il se retourne
et regarde le soleil
tout rouge tout rond
souriant dans son ciel de plomb
il cligne de l'oeil
familièrement
Dis donc camarade Soleil
tu ne trouves pas
que c'est plutôt con
de donner une journée pareille
à un patron ?
le travailleur soudain s'arrête
le beau temps l'a tiré par la veste
et comme il se retourne
et regarde le soleil
tout rouge tout rond
souriant dans son ciel de plomb
il cligne de l'oeil
familièrement
Dis donc camarade Soleil
tu ne trouves pas
que c'est plutôt con
de donner une journée pareille
à un patron ?
Un poème parmi les 91 du
recueil « Paroles » publié pour la première fois en 1946 et ressorti
en 2016, une édition anniversaire avec un livret
d'introduction et reproduisant des dessins et collages de Prévert et
des lettres qui lui ont été adressées.
Un peu de Prévert, c'est aussi cette chanson de Kent :
Et c'est un
souvenir de l’exposition « Picasso. Tableaux magiques », qui s’est
tenue du 19 octobre 2019 au 23 février 2020 au Musée Picasso, à Paris. Au détour d’une salle, une
sculpture...
Pablo Picasso, Pomme, 1909.
... et Yves Montand récitant Prévert :
Jacques
Prévert, Portrait de Janine, 1943, collage sur photographie de Pierre
Boucher, 61 x 49 cm,
Collection privée Jacques Prévert. © Fatras
Succession Jacques Prévert
Par JFT